Soutenance de thèse d’Edegilign Hailu le 22 novembre 2019 à l’université Paris Nanterre

Soutenance de thèse d’Edegilign Hailu le 22 novembre 2019 à l’université Paris Nanterre

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Edegilign Hailu soutiendra sa thèse de géographie intitulée :

« Politique et matérialité de l’Etat développemental dans l’Ethiopie de l’EPRDR : étude du projet de développement hydroélectrique Gibe III »

La soutenance publique aura lieu le vendredi 8 novembre 2019 à 14h à l’université Paris Nanterre (200 Avenue de la République, 92000 Nanterre), en anglais, au bâtiment A René Rémond (Salle A304).

Elle sera suivie du traditionnel pot auquel vous êtes également chaleureusement conviés.

Le jury est composé des membres suivants :

   – M. Bernard CALAS, Professeur des universités, Université Bordeaux 3 Michel de Montaign – Rapporteur ;

   – M D Mueller MAHN, Professeur d’enseignement supérieur, Universität Bonn – Rapporteur ;

   – M. Alula PANKHURST, Professeur associé, Université d’Oxford – Examinateur ;

   – Mme Sabine PLANEL, Chargée de recherche, Institut de Recherche pour le Développement – Examinatrice ;

   – M. David BLANCHON, Professeur des universités, Université Paris Nanterre – Directeur de thèse.

 

Résumé de la thèse :

Depuis le début du millénaire, le régime dirigé par le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien -FDRPE- (The Etiopian People’s Revolutionary Democratic Front -EPRDF-) a mené une série d’opérations visant à atteindre un objectif clé du gouvernement : l’État de développement démocratique autoproclamé du régime. Cette thèse, inspirée par des idéologies politiques particulières, tente de comprendre la notion et la matérialisation du développementalisme démocratique dans le contexte d’un modèle de gouvernance ethno-fédéral, en utilisant le projet hydroélectrique Gibe III comme cas d’étude illustratif. À cette fin, il m’a semblé pertinent d’opter pour une approche de recherche empirique axée sur la matérialité et les pratiques quotidiennes de l’État, dans une perspective multi-scalaire. A cela s’ajoute un travail de terrain de 18 mois, mené à la fois à l’échelle nationale mais aussi à des échelles plus locales, s’appuyant sur une approche qualitative. L’analyse met en évidence la complexité des processus relatifs à la matérialisation d’un État de développement dans la vallée de l’Omo : d’une part, le gouvernement central accroît sa capacité de contrôle et d’extraction des ressources dans cette périphérie, au sein d’une république fédérale, en tant qu’ « effets d’État de développement », et renforce la légitimité des performances grâce à la construction d’un barrage, du moins à l’échelle nationale; d’autre part, la matérialisation d’un État de développement prend de plus en plus une forme autoritaire dans ce processus et le déni des revendications des populations affectées et de leurs résistances grandissantes semble compromettre sa légitimité politique.

 

« The politics and materiality of a developmental state in the EPRDF’s Ethiopia: A view from the Gibe III hydropower development project »

Thesis summary :

The EPRDF-led regime, since the turn of the new millennium, has been conducting a series of operations that seek to achieve a key government objective: the regime’s self-declared democratic developmental state. However, literature on this issue has been dominated by technocratic and macro-intuitionalist analyses. There has been, surprisingly, little in-depth qualitative research on its materiality and concrete practices, and multiscaled effects. This thesis, inspired by political explanations, tries to understand the notion and materialization of the democratic developmentalism in the context of ethno-federal model of governance by using the Gibe III hydropower project as a case study. To this end, it opted for a grounded empirical research approach that focuses on materiality and everyday practices of the state from multi-scalar perspective. A qualitative case study design was employed, which was a product of 18 months of fieldwork conducted both at the national and sub-national scales. The analysis points at complexity of the processes regarding the materialization of a developmental state in the Omo Valley: on the one hand the central government increases its capacity of resource control and extraction in this periphery, within a federal republic, as “developmental state effects” and garners performance legitimacy through delivering the dam [“development”]-at least at the national scale; on the other hand increasingly an authoritarian form it takes in this process and lack of recognition of the affected peoples’ claims and their growing dispersed resistances seemingly jeopardizes its political legitimacy.

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