Pour ce troisième rendez-vous des apér-EAUx scientifiques, nous recevons Marie Cuq, doctorante allocataire au Centre de droit international de Nanterre (CEDIN) de l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, le
Lundi 3 juin à 17h30
salle 309 au bâtiment D, à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Son intervention traitera de la thématique suivante :
« L’effectivité du droit à l’eau face au droit de l’OMC »
Selon les Nations Unies en 2013, 783 millions de personnes n’auraient toujours pas accès à une eau salubre et 3,5 milliards ne disposeraient pas de services d’assainissement de base.
Bien que l’eau soit omniprésente sur notre planète, seule 3 % en constitue de l’eau douce dont une grande partie est inaccessible à la consommation humaine. Cela explique en partie les interrogations actuelles liées à la diminution de sa disponibilité dans le monde. En droit international, l’accès à l’eau douce est reconnu comme un droit de l’homme dont le respect doit être universel. Pourtant, la question de l’effectivité de ce droit se pose encore avec beaucoup d’acuité, notamment compte tenu de l’application du droit économique. En effet, l’eau douce peut également être considérée comme une marchandise ou un service et être soumise aux règles établies par l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).
Qu’en est-il alors de l’impact juridique de la mise en œuvre de ce droit sur l’effectivité universelle d’un droit à l’eau ? Peut-on considérer qu’il constitue un frein au respect de ce droit ? Ne pourrait-il pas également en constituer un moyen de mise en œuvre ?
Cette présentation reprend une partie de son ouvrage « L’eau en droit international. Convergences et divergences dans les approches juridiques », publié en 2013 (Eds. Larcier, 150p.). Les discutants seront Ornella Puschiasis et Kévin de la Croix.
Présentation de Marie Cuq :
- Eléments parcours (par ordre chronologique)
2008 : stage à Dakar (Sénégal) à l’Union Mondiale pour la Nature : travail sur le cadre juridique des aires marines protégées en Afrique de l’Ouest. Sensibilisation aux problématiques liées à l’accès à une eau potable dans les pays en développement.
Septembre 2010 : master 2 droit international et européen au Centre de droit international de Nanterre (CEDIN) : major de promotion avec un mémoire sur L’eau en droit international, sous la direction de M. Forteau, Professeur à l’Université Paris Ouest et membre de la Commission du droit international des Nations Unies.
Octobre 2010 à aujourd’hui : doctorante allocataire de recherche au CEDIN. Sujet de thèse : L’alimentation en droit international. Quelles sont, pour le droit international, les difficultés rencontrées à l’élimination de la famine, de la sous-alimentation et de la malnutrition dans le monde ? Quelles en sont les nécessités en termes de nouvelles politiques juridiques internationales ?
En 2011-2012, stage de 6 mois à la Fédération Internationale des Droits de l’homme (FIDH) sur les problématiques des droits sociaux et droits économiques.
En 2012-2013, Assistante de recherche auprès de M. O. De Schutter, Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation.
- Publications
Laisser un commentaire