Kévin de la Croix : L’eau doit se boire dans tous les gosiers, et être entendue dans toutes les langues!

Kévin de la Croix : L’eau doit se boire dans tous les gosiers, et être entendue dans toutes les langues!

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Image billet eau et langues

Une fois n’est pas coutume, ce billet ne traitera pas de la question de l’eau mais de l’activité de diffusion d’annonces d’évènements scientifiques et autres du blog du rés-EAU P10. La question concerne le choix exclusif ou non du français dans nos articles.

Le rés-EAU P10 compte parmi ses membres de nombreux géographes. Nous avons donc été plusieurs à être témoins d’un vif et riche débat sur une liste de diffusion connue dans la discipline : Geotamtam. Cet échange a porté sur la « défense de la langue française » au sein de Géotamtam mais plus largement dans les milieux académiques. Le rés-EAU P10 étant devenu également une liste de diffusion d’événements scientifiques en sciences sociales concernant l’eau, ce débat nous a évidemment interpellé.

A la création du blog, le choix a été fait pour un meilleur relais de nos actions d’appeler notre réseau « le Rés-EAU P10 / Water Network P10 » – après une tentative maladroite de « Network eau P10 ». Toujours dans cette idée de rendre accessible le blog au plus grand nombre, nos intitulés de rubriques ont toujours été traduits en anglais.
Le blog relaie les appels à contributionsles annonces de séminaires, de colloques, de  journées d’études de tables rondes, ainsi que les offres de stages, de bourse et des offres d’emploi. Par contrainte de temps, ces informations sont citées dans le format et la langue utilisés dans les programmes et sites officiels des institutions. Nous nous appuyons également sur les annonces faites sur d‘autres sites ou blogs d’informations traitant de la question de l’eau. Ici également, tout en faisant un renvoi vers le site ou le blog source, nous utilisons la langue alors proposée.

Notre rés-EAU est majoritairement francophone et les annonces souvent rédigées par conséquent en français. Pour autant, certaines annonces sont faites en anglais sans traduction:  http://reseaux.parisnanterre.fr/offre-emploi-assistant-professor-in-environmental-studies-paul-smiths-college-ny-usa/.
Si comme expliqué précédemment ce choix s’est fait naturellement par contrainte de temps, la position du rés-EAU dans son activité de diffusion d’annonces scientifiques est la suivante : transmettre les annonces dans la ou les langues choisies par les organisateurs sans « discriminations » (sous réserve évidemment que l’un des membres du rés-EAU puisse comprendre l’annonce pour éviter toute erreur de traitement dans le blog !).

Philippe Rekacewicz , cartographe du monde diplomatique et responsable du blog visions cartographiques, a retracé les échanges qui ont eu lieu sur Géotamtam, en réalisant une synthèse sur son compte seenthis.net/reka intitulée : Un débat intéressant sur la « défense de la langue française » dans les milieux académiqueshttp://seenthis.net/messages/124895 et http://seenthis.net/messages/124916 (suite).

Dans un courriel du 26 mars 2013 envoyé sur Géotamtam, il explicite sa démarche : la synthèse du débat reprend les arguments avancés par les différents participants, et constitue une façon de promouvoir le « multilinguisme et le multiculturalisme qui enrichissent nos communautés universitaires, géographiques, activistes, artistiques ou journalistiques ».

Pour notre part nous rappelons la position du rés-EAU P10 dans ce débat: l’eau doit se boire dans tous les gosiers, et être entendue dans toutes les langues!

Kévin de la Croix, pour les administrateurs du rés-EAU P10

Pour citer cet article: Kévin de la Croix, « Billet: L’eau doit se boire dans tous les gosiers, et être entendue dans toutes les langues! », Billets courts , Rés-EAU P10 / Water Network P10, Publié le 10 avril 2013, http://reseaux.parisnanterre.fr/billet-leau-doit-se-boire-dans-tous-les-gosiers-et-etre-entendue-dans-toutes-les-langues/

2 Responses

  1. louise
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    Je crois que ma soif de lecture a été étanchée ce matin par cet excellent article qui montre bien la variété des positions, et promeut celle du multilinguisme. Je partage ce point de vue qui est celui de garder un esprit ouvert sur le monde et d’être dans la mesure du possible polyglotte car notre rôle en tant que chercheur est aussi de transmettre à la fois en français dans notre communauté francophone mais aussi en anglais au niveau international, sans oublier, et c’est souvent le cas, dans la langue « maternelle » (ne voyez pas là un soupçon de féminisme)dans les pays au sein desquels nous conduisons nos études. Au delà du bénéfice à la communauté scientifique, il faut aussi penser au retour de certaines données produites aux sources…

  2. reseaup10
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    Merci Louise pour votre commentaire et de partager ainsi votre point de vue sur ce sujet! La question du « retour aux sources » est une ouverture importante à mener également à travers ce débat.

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