Apér-eau : « Le nouveau rush pour les ressources marines et ses conséquences géographiques », Estienne Rodary, 18 nov. 2019

Apér-eau : « Le nouveau rush pour les ressources marines et ses conséquences géographiques », Estienne Rodary, 18 nov. 2019

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L’association Rés-EAUx a le plaisir de vous convier à son second Apér-EAU scientifique de la saison 2019 -2020 le lundi 18 novembre 2019 à 19h sur la péniche Antipode. Nous aurons le plaisir d’accueillir Estienne Rodary, géographe et directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (UMR GRED).

Résumé de l’intervention :

L’intérêt des sociétés pour les océans a pris une dimension particulière ces dernières années. Ce nouveau « rush » pour les ressources marines a des conséquences fondamentales pour les dynamiques du capitalisme mondial comme pour les enjeux de durabilité à l’échelle de la planète. La conférence tentera de présenter ces enjeux et d’en expliquer les mécanismes. Elle montrera en particulier comment les modes d’usage des espaces marins sont en train d’être transformés et ce que cela implique en termes de gouvernance, de contrôle et de protection des mondes océaniques.



En pré-apéreau, Julie Désert, doctorante en anthropologie à l’Université Picardie Jules Verne et membre du Rés-EAUx, présentera également ses travaux :

« Quand la pollution visuelle des macro-déchets devient invisible. Étude de cas de la ville de Biarritz »

Résumé de l’intervention :

S’inscrivant dans les champs de l’anthropologie de l’environnement et de l’anthropologie visuelle, cette communication se propose de penser la mise en ordre (Douglas, 1966) des eaux côtières et du littoral basques. La pollution océanique est une problématique environnementale mondiale et le symbole in fine de la crise des déchets et de l’urgence climatique. La ville de Biarritz a ainsi développé une gestion conséquente pour appréhender ces pollutions océaniques, à savoir les pollutions des macro-déchets, les pollutions micro-biologiques et les pollutions chimiques. La ville procède à trois formes de nettoyage de ses plages et de ses eaux côtières : le nettoyage mécanique, le nettoyage manuel et le nettoyage maritime des déchets flottants. À ces pratiques de nettoyage, les acteurs sociaux prêtent une multitude de sens : politique, économique, touristique, sanitaire et esthétique. Comment le nettoyage des plages et des eaux met-il en ordre l’espace côtier ? Comment l’évacuation des déchets – qui commence par leur désignation comme déchet – participe à l’organisation sociale et spatiale de la ville ? Comment la pollution visuelle immédiate des macro-déchets est-elle nettoyée en dépit d’une gestion moindre de la pollution invisible pourtant majeure sur la côte basque ? En nettoyant les plages et la nature, comment construit-on un ordre politique, spatial et une représentation paysagère océane : pour un paysage océanique sans déchet ?