Nous avons le plaisir de vous annoncer la soutenance de thèse de Anne Lise Boyer intitulée
« De la ville-oasis à la ville-désert. L’adaptation urbaine à la rareté de l’eau à Phoenix et à Tucson (Arizona) ».
Cette soutenance se déroulera le 15 décembre 2020 à 15h en visioconférence.
Si vous souhaitez suivre la soutenance à distance, vous pouvez contacter : annelise.boyer(at)ens-lyon.fr.
Jury :
Mme Sylvie CLARIMONT, Professeure des Universités, U. de Pau et des Pays de l’Adour, Rapporteure
M. Renaud LE GOIX, Professeur des Universités, Université Paris-Diderot, Rapporteur
Mme Anne CHIN, Professeure, Université du Colorado – Denver, Examinatrice
M. François-Michel LE TOURNEAU, Directeur de Recherche au CNRS, UMI 3157, Examinateur
Mme Magali REGHEZZA-ZITT, Maitresse de conférences HDR, ENS d’Ulm, Examinatrice
M Pascal. MARTY, Professeur des Universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur
M. Yves-François LE LAY, Professeur des Universités, ENS de LYON, Co-encadrant
Résumé de la thèse :
Dans le contexte de changement climatique qui voit se multiplier les épisodes de sécheresse et les territoires sujets à de forts stress hydriques, cette thèse s’intéresse à la manière de gérer le déséquilibre entre disponibilité de la ressource en eau et demande croissante à Phoenix et à Tucson, dans l’Ouest aride des États-Unis. S’appuyant sur un terrain qui fait jouer à l’extrême les problématiques socio-écologiques de la pénurie, ce travail de recherche propose de considérer les villes de Phoenix et de Tucson comme des laboratoires de l’adaptation urbaine au changement climatique pour explorer les différentes modalités d’adaptation à la rareté de la ressource en eau. Pour ce faire, la thèse mobilise les outils et concepts de l’urban political ecology afin d’observer les luttes de pouvoir entre les acteurs de la gestion de l’eau dans un contexte où le système de grandes infrastructures hydrauliques sous-tendant la croissance urbaine est de plus en plus remis en question. Ce travail de recherche met en œuvre des protocoles d’enquête quantitatifs et qualitatifs : analyse des discours à partir de corpus de textes extraits de la presse et de Twitter pour déconstruire le discours dominant sur l’eau ; entretiens semi-directifs avec les acteurs de l’eau (institutions et militants écologistes) et observation participante pour questionner les tensions entre discours et changements entrepris dans les pratiques urbaines à l’échelle locale pour économiser l’eau. La thèse montre d’une part que les stratégies d’adaptation sont mises en œuvre par les acteurs dominants dans le cadre de fixes socio-écologiques afin de maintenir la trajectoire de croissance de villes particulièrement attractives. D’autre part, elle souligne le rôle de l’action citoyenne pour proposer des alternatives et des bifurcations du métabolisme urbain fortement consommateur d’eau. Enfin, ce travail montre le rôle que jouent les alternatives environnementales pour réguler les stratégies de contrôle de la ressource et dépasser les paradigmes gestionnaires de la nature.
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