Pour le 2e apér-eau de la saison, le Rés-EAUx a le plaisir d’accueillir Annaig Oiry (professeure agrégée en géographie, Université Paris Est Créteil) le 13 novembre 2018 sur la péniche Antipode :
Développement des énergies marines et droit à la mer. Les projets de planification spatiale maritime en question.
Résumé de l’intervention : Depuis le Grenelle de la mer en 2009, la filière des énergies marines (éolien en mer posé ou flottant, hydrolien, houlomoteur) se développe peu à peu en France. Les renégociations de l’été 2018 autour des appels d’offres de l’éolien offshore montrent à quel point cette structuration reste lente, dans un contexte énergétique français largement marqué par le poids des logiques nucléaires. Face au développement de la transition énergétique dans les eaux territoriales françaises, la question du « droit à la mer » pour les différents usagers des territoires maritimes se pose, en particulier pour les pêcheurs qui voient progressivement leur activité se transformer au gré des projets industriels qui se déploient sur le milieu marin. Ce « droit à la mer », pensé dans le sillage des travaux d’Henri Lefebvre et David Harvey sur le « droit à la ville », peut être défini comme le droit d’exercer un pouvoir sur ces processus d’industrialisation des mers (développement des énergies marines, extraction des granulats marins, etc.). Les énergies marines serviront ici de focale pour questionner plus largement les évolutions du secteur de la pêche. En outre, ces réflexions autour des interactions entre les énergies marines et les activités de pêche nous permettront de questionner les projets de planification spatiale maritime à l’œuvre sur la façade atlantique française. Ces réflexions seront nourries par un travail de terrain qui nous emmènera des rivages du Cotentin jusqu’au littoral des Pays de la Loire, en passant par la côte nord de la Bretagne.
Laisser un commentaire