Pour la première étape de son itinérance, l’exposition « Saisir l’eau dans la ville » organisée par l’association Rés-EAUx sera présentée du 5 novembre au 2 décembre 2025 à l’Université Paris-Nanterre (hall d’accueil du bâtiment Max Weber – voir le plan d’accès).
Nous avons le plaisir de vous inviter au vernissage qui se tiendra le vendredi 14 novembre à 18h au même endroit.
L’exposition se compose de 35 photographies sélectionnées par un jury composé de personnalités venues d’horizons différents (universitaire, artistique, associatif). Nous nous réjouissons de la présence de plusieurs auteurs et autrices des photographies retenues par le jury lors du vernissage.
« La vie en zone instable ». Présentation de Marie Belland lors du vernissage de l’exposition
Parmi la centaine de propositions de photographies reçue, la série proposée par la jeune chercheuse Marie Belland a particulièrement marqué le jury par ses qualités visuelles et narratives. Elle nous fera l’honneur de présenter son travail lors du vernissage :
Cette recherche s’intéresse à la vie en zone instable, en particulier à partir du cas de la ville de Semarang, située au nord de Java en Indonésie, dont une large partie est exposée aux inondations du fait de rapides mouvements du sol : dans certains espaces du littoral, le sol s’enfonce d’une dizaine de centimètres par an. Dans les quartiers à faibles revenus, les habitants se protègent de la montée des eaux en remodelant ou en élevant leurs maisons à intervalles réguliers, la municipalité fait de même avec les infrastructures urbaines. Les résidents décrivent ces travaux comme une course verticale entre habitations et routes, avec le risque pour ceux qui ne parviendraient pas à suivre le rythme des reconstructions, de devoir vivre dans des espaces dans lesquels l’eau stagne.
Par les pratiques d’élévation mais aussi celles de réparations et de soin, les résidents expriment leur attachement à un mode de vie lié à la mer, la pêche et l’aquaculture. Leur détermination à rester dans des paysages dégradés est d’autant plus stratégique que nombre des zones fréquemment inondées sont acquises par des promoteurs immobiliers, parfois en usant de l’intimidation et de la menace. Cet accaparement des terres donne à voir des spéculations croisées, entre espoir de maintenir une vie abordable proche de l’eau et pari financier sur la possibilité d’industrialiser et de construire des ensembles immobiliers dans des zones qui s’affaissent.
Nous nous réjouissons de vous accueillir à cette occasion et vous remercions d’en parler autour de vous !
Le comité d’organisation de l’exposition photographique du Rés-EAUx

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