L’association Rés-EAUx vous convie à son 3ème Apér-EAU scientifique de la saison 2020-2021, le lundi 01 février 2021 à 18h. Nous aurons le plaisir d’accueillir Anne-Peggy Hellequin, professeure de géographie à l’université Paris Nanterre, et Caroline Rufin-Soler, maîtresse de conférence en géographie à l’université Côte d’Opale.
En post-apérEAU, Paul-Malo Winsback, doctorant en science politique (IEP de Toulouse – LaSSP, CERAPS), nous présentera ses travaux sur la structuration d’un espace de gouvernement régional de l’eau douce en Afrique australe.
En raison de la crise sanitaire, ce rendez-vous ne pourra se tenir sur la péniche antipode et sera diffusé en ligne à cette adresse : https://meet.jit.si/Ap%C3%A9r-EAUscientifique
En cas de difficulté de connexion, merci de nous contacter par courriel à reseaup10(at)gmail.com
Résumé de l’intervention par A-P. Hellequin et C. Rufin-Soler :
Pour une démarche participative dans les risques environnementaux : l’exemple du programme CO-construction de Stratégies d’Adaptation au changement climatique en Côte d’Opale (COSACO)
Auteurs : Anne-Peggy Hellequin1*, Caroline Rufin-Soler2*, Marie-Hélène Ruz4, Philippe Deboudt3, Florian Lebreton2, Vincent Herbert2, Arnaud Héquette4, Olivier Cohen4, Lucie Le Goff2, Rachel Révillon4, Amandine Demonchy2, François G. Schmitt4
1 Univ. Paris Nanterre, Laboratoire LADYSS, UMR CNRS 7533, France
2 Univ. Littoral Côte d’Opale, Univ. Lille, Laboratoire TVES, UR 4477, 59 140 Dunkerque,France
3 Univ. Lille, Univ. Littoral Côte d’Opale, Laboratoire TVES, UR 4477, 59 000 Lille,France
4 Univ. Littoral Côte d’Opale, Univ. Lille, Laboratoire LOG UMR 8187, France
Correspondant : ap.hellequin(at)parisnanterre.fr
Alors que la question du devenir des littoraux est devenu cruciale dans un contexte de changement climatique, que la participation citoyenne s’institutionnalise dans un contexte de demande toujours plus importante de démocratie directe, le programme COSACO (https://cosaco.univ-littoral.fr/), financé par la Fondation de France, a mis en place un programme de démarche participative avec les habitants de deux communes (Wissant, Oye Plage, Hauts de France) soumises à un risque important, avec un recul du trait de côte menaçant des maisons et des activités économiques, pour co-construire des stratégies d’adaptation au changement climatique. Pour minimiser les risques déjà identifiés de ce type de démarche, l’équipe de chercheurs des Universités du Littoral Côte d’Opale, de Lille et de Paris Nanterre s’est engagée dans un programme de trois ans en mettant en œuvre des dispositifs participatifs à différentes étapes. Un premier bilan de ceux-ci mettra en évidence les réussites et les écueils d’une telle démarche.
Résumé du post-apérEAU par P-M. Winsback :
Les eaux de la concorde. Constitution d’un espace
de gouvernement régional de l’eau douce en Afrique australe
Dans une Afrique australe composée d’ensembles étatiques aux intérêts divergents, l’eau douce est présentée comme un facteur d’union. La SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) qui rassemble les États du sud du continent dispose depuis 1996 d’une unité dédiée au règlement des affaires hydriques, revendiquées comme des « véhicules de coopération » transfrontalière. Autour de cette institution se déploie un ensemble d’agents et structures constitutifs d’un espace de gouvernement régional de l’eau, un espace relativement cohérent et hiérarchisé entre les administrations nationales.
Inscrite en sociologie politique, cette intervention présente un travail de thèse sur la structuration de cet espace de gouvernement. L’enquête multi-située mobilise des observations ethnographiques ainsi que la consultation d’archive dans trois espaces-clés où se rencontrent les agents au cœur de cette configuration : le Gauteng en Afrique du Sud où se situe l’essentiel des bailleurs de fonds, Maputo au Mozambique où siège la Commission du fleuve Limpopo, et Gaborone au Botswana qui accueille les quartiers généraux de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe). Environ 80 entretiens biographiques en trois langues ont également été réalisés. L’étude a été complétée par un travail au sein de la cheville ouvrière de ce gouvernement, le Partenariat global de l’eau en Afrique australe (GWPSA), réalisée en tant que chargé de programme des eaux transfrontalières (juillet – fin-novembre 2019).
À partir de l’espace institutionnel régional de l’eau en Afrique australe, et en s’appuyant sur une prosopographie des acteurs en présence, cette présentation développe les grands axes de la thèse en cours de rédaction. Elle revient sur la constitution d’un groupe d’« élite d’intermédiaires » (Vauchez 2007) qui navigue entre les institutions et les frontières. Ce collectif, divisé par ses affiliations, mais uni par les trajectoires et des projets communs, est parcouru de solidarités professionnelles et sectorielles.
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