Pouvoirs04

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Auteur : Frédéric Landy / Titre : Corvée d’eau au bidonville /
Water chore at the township /
Faena de agua en el barrio de chabolas / Légende : Le parc national de Bombay, grand comme Paris intra-muros, a été envahi dans les années 1980-90 par des centaines de milliers de personnes en bidonvilles. Il en reste plus de 100 000 aujourd’hui, dont les maisons ont souvent été rasées par les pouvoirs publics, mais qui sont revenus malgré tout – cette fois ne construisant plus que des huttes souvent sordides, soit par peur d’investir, soit parce qu’ils n’en ont plus les moyens. L’accès à l’eau est difficile : il est illégal mais il faut quand même payer celui qui a percé la conduite municipale. En fin d’après-midi, les enfants sont de corvée d’eau. Dans la journée, ils sont pour la plupart à l’école – hors du parc. /
Bombay (Inde), Juillet 2007

KONICA MINOLTA DIGITAL CAMERA

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Auteure : Émilie Crémin / Titre : Des digues sous haute surveillance /
Dykes under high surveillance /
Diques bajo alta viligancia / Légende : Suite à la décrue, les travaux de construction de la nouvelle digue de Matmora reprennent. Les habitants des villages sinistrés par les inondations tendent à manifester leur mécontentement face à l’échec des politiques d’endiguement. Les forces de l’ordre surveillent le chantier pour dissuader des manifestations d’opposition des villageois.
/ Village de Matmora, subdivision de Dhakuakhana, district de North Lakhimpur Assam (Inde), Octobre 2010.

KONICA MINOLTA DIGITAL CAMERA

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Auteure : Émilie Crémin / Titre : Une maison réfugiée au bout de la digue. /
A hidden house at the end of the dyke. /
Una casa refugiada al cabo de la dique. / Légende : Depuis 1998, les terres du village de Matmora et de Baligaon furent progressivement emportées par l’érosion des berges du Brahmapoutre et les inondations successives. Les brises lames ne suffisent pas à ralentir le processus d’érosion des digues. Alors que les communautés villageoises pensaient être protégées, celles-ci se fragmentent ouvrant ainsi l’espace de la plaine aux inondations. Les habitants du village se sont réfugiés et réinstallés sur les digues. Ils y ont reconstruit leurs maisons, mais ils ne disposent plus de terres pour poursuivre leurs activités agricoles. Il faudra attendre que les sols recouverts de sable se régénèrent. Les solutions proposées par les autorités territoriales restent inadaptées aux dynamiques du milieu fluvial et les communautés villageoises sont contraintes de reconstruire leurs lieux de vie dans des espaces toujours plus sensibles. /
Village de Matmora, subdivision de Dhakuakhana, district de North Lakhimpur Assam (Inde), Août 2010.

Pouvoirs01

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Auteure : Delphine Acloque / Titre : De l’eau pour qui? Une ressource politisée /
Water for whom ? A politicized resource /
¿Agua para quién ? Un recurso politizado / Légende : Située à une cinquantaine de kilomètres au Nord Ouest de la capitale cairote, Orange Lakes est une communauté résidentielle fermée, qui est actuellement en cours de construction sur des terres désertiques. Affectées originellement à l’activité agricole et n’étant officiellement constructibles que sur 7% au maximum de leur superficie totale, ces terres sont destinées à accueillir de luxueuses villas avec piscine, des plantations et des étangs d’agrément, ainsi qu’un golf pour des populations urbaines très aisées. Cet exemple vient attester de l’épineuse question de l’allocation de la terre et de l’eau en Egypte. L’inégal accès à ces ressources fondamentales, ainsi que la capacité de les détourner de leur affectation originelle, témoignent de la domination d’une étroite élite, capable d’utiliser ses réseaux d’influence et ses connexions politiques. /
Orange Lakes compound, Ouest du delta du Nil (Egypte), Octobre 2013

Paysages011

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Auteure : Ornella Puschiasis / Titre : Les glaciers, marqueurs du paysage et témoins des transformations socio-environnementales de la région de l’Everest /
The glaciers, landscape markers and witnesses of socio-environmental transformations of the Everest region /
Los glaciares, marcadores del paisaje y testigos de las transformaciones socio-medioambientales de la región del Everest / PRIX DU JURY / Légende : Image figée d’un paysage en mouvement vu du haut du Gokyo Ri (montagne sacrée où flottent des drapeaux à prières, et qui culmine à plus de 5 357 m d’altitude). Illustration d’un paysage de haute montagne qui subit de plus en plus les conséquences du changement climatique comme l’illustrent les nombreux lacs glaciaires qui se forment au sein même du glacier et qui se sont multipliés ces dernières années. Mise en avant des changements socio économiques de la région avec le hameau de Gokyo, au bord du grand lac du même nom, autrefois zone d’alpage, aujourd’hui converti en véritable station touristique pour accueillir les nombreux trekkers qui viennent fouler les sentiers de ce parc national. /
Vallée du Khumbu, Parc National de Sagarmatha (Népal), Octobre 2011

Paysages010

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Auteure : Veronica Mitroi / Titre : Connexions /
Connections /
Conexiones / Légende : Les maisons en roseaux dans le village de Sfantu Gheorghe communiquent directement avec le Danube et le delta à travers des petits canaux creusés derrière les maisons. Ceux-ci facilitent le transport, car les barques peuvent être « garées » à côté des maisons, mais le risque d’inondation n’est jamais très loin. Elément omniprésent dans le delta du Danube, l’eau couvre 80 à 90% de sa surface totale de 580 km2. L’eau a ici un statut ambigu : à la fois source de richesse (pour l’économie de la pêche, le roseau, etc.), à la fois contrainte (les problèmes d’accès dans les localités, les risques d’inondation, le choix réduit des activités économiques possibles) ou encore facteur d’écologisation dans la réserve naturelle (à travers les programmes de reconstruction écologique). /
Village de Sfantu Gheorghe, delta du Danube, 2005

Paysages09

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Auteure : Nathalie Rouché / Titre : Échelles limnimétriques et jour de lessive sur le fleuve Volta /
Limnimetric scales and washing day on the Volta River /
Escalas limnimetricas y día de limpieza sobre el Río Volta / Légende : La photo est prise lors d’une tournée de contrôle du réseau de mesures et relevés d’observations des échelles limnimétriques de la station Bamboi au Ghana, coordonnées Nord 8°09’01, Ouest 2°02’00. Elle illustre une des formes d’activités humaines sur les berges d’une rivière. Le village de Bamboi dans la région de Bole au Ghana est drainé par des rivières et des cours d’eau qui servent les nombreux besoins des personnes et des animaux.
Le programme de Recherches Interdisciplinaires et Participatives sur les Interactions entre les Écosystèmes, le Climat et les Sociétés en Afrique de l’ouest, Ripiecsa, implique des laboratoires de 5 pays d’Afrique. Une des thématique est l’analyse des impacts environnementaux et pressions anthropiques dues aux pratiques agricoles, comme la déstabilisation des berges, la dégradation de la qualité de l’eau, et pollutions diverses – dans le cas de la photo les résidus de savon et produits de teinture.
Le niveau d’eau d’une rivière est mesuré à l’aide d’échelles (appelées échelles limnimétriques) placées le long de la berge à des points stratégiques. A mesure que le niveau monte et descend, on peut lire le niveau de la surface de l’eau sur l’échelle.
Les enquêtes socio-économiques permettent de recueillir des informations sur l’utilisation et l’intérêt des ressources naturelles (l’eau) pour la vie quotidienne d’un village.
Bamboi sur le fleuve Mouhoun (Volta Noire) (Ghana), Avril 2006

Paysages08

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Auteure : Mathilde Fautras / Titre : Désert dans l’abondance /
Desert in the abundance /
Desierto en la opulencia / Légende : Paradoxe d’un paysage déserté alors qu’une source coule en abondance. Comme l’indiquent les maisons inhabitées à l’arrière plan, la localité d’Aïn Oum Hinda est en partie désertée par ses habitants, partis vivre en ville pour la plupart. L’abondance de l’eau, ressource si convoitée au milieu de la steppe semi aride, n’y change rien : elle ne suffit pas à vivre dans cet endroit isolé, mal desservi, mal relié aux pôles de services et de commercialisation des produits agricoles. /
Maknassy (Tunisie), Septembre 2012

Paysages07

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Auteure : Laure Crombé / Titre : Ruines à Suakin /
Ruins in Suakin /
Ruinas en Suakin / Légende : À Suakin, la mer Rouge a donné la couleur blanche de son corail aux anciennes constructions. La mer et ses activités ont fait vivre la ville jusqu’au début du XXè siècle. Aujourd’hui oubliée des autorités soudanaises, au profit de Port-Sudan, à 60 km au nord, Suakin ne propose que des édifices en ruines. Entrées dans une ère « moderne », les activités portuaires du Soudan en mer Rouge nécessitaient des infrastructures susceptibles d’accueillir les navires à grands tonnages, puis, dans les années 2000, le terminal pétrolier. Suakin a été rapidement abandonnée et, malgré quelques résistances locales, il n’y subsiste aujourd’hui qu’une petite pêcherie. Les gravas coralliens accueillent cependant une activité moins formelle. À la tombée du jour ou le vendredi, des groupes d’amis armés d’un radiocassette, des couples furtifs, des familles nombreuses et quelques rares touristes, viennent profiter du calme de ces ruines et de la proximité de la mer pour se détendre et échapper si possible au contrôle social. /
Suakin (Soudan), Décembre 2011

Paysages06

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Auteur : Kévin de la Croix / Titre : Fleuve de mes temps /
River of my times /
Río de mis tiempos / Légende : Cette fameuse heure de fin de journée durant la saison chaude, peut se caractériser par la chute de la température engendrant une forte humidité dans laquelle se diffusent les couleurs chaudes. Entre soulagement physique et les lumières qui écrasent l’espace, la perception que l’on a du paysage et du temps est alors troublée.
Mali, Février 2010

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