Jeanne Perrier

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La mobilisation des discours de « résilience » dans les stratégies de l’eau jordaniennes et dans les projets de développement depuis 2014 au prisme de l’arrivée des réfugiés syriens depuis 2011.

Titre de la thèse : Quelle gouvernance des eaux pour quelle construction étatique dans les territoires palestiniens ? L’étude des constellations hydropolitiques des eaux douces et usées: entre adaptation, fragmentation et colonialité.

Résumé : 

Cette thèse analyse le processus de construction étatique palestinienne à travers l’étude de la gouvernance de l’eau et de l’agriculture en Cisjordanie. Elle s’intéresse à la fois aux processus supposés mener au renforcement des capacités de l’Autorité palestinienne en tant qu’État mais également à la manière dont la société palestinienne, dans toute son hétérogénéité, se construit et se déploie en interaction avec ces objectifs politiques. À travers cette recherche il s’agit de comprendre les transformations socio-politiques des territoires investis par les discours sur l’efficience en suivant les trajectoires décisionnelles, institutionnelles, et spatiales des eaux usées et des eaux douces et leurs reconfigurations. Cette thèse explore la construction, la circulation et la matérialisation du discours dominant sur l’eau et l’agriculture produit par l’Autorité palestinienne et les agences de développement. Cette thèse étudie les dynamiques d’appropriation, de négociation et de contestation de ces discours à l’échelle locale à travers l’analyse de projets de développement de gestion des eaux usées, d’investissements privés et de stratégies individuelles. Ces dynamiques alimentent des mécanismes de violence culturelle, infrastructurelle et épistémique qui fragilisent la construction étatique, et participent à la fragmentation de la société palestinienne.